lundi 23 février 2015

Les chroniques de Thomas Covenant T.1 - Stephen. R Donaldson

Présentation de l'éditeur ( Pocket) Fantasy
Traduction : Isabelle Troin



Écrivain à succès, Thomas Covenant mène une vie de famille tranquille, jusqu'au jour où il apprend une terrifiante nouvelle : il a la lèpre. A cause du risque de contagion, il est rejeté par tous ses proches, et sa femme le quitte en emmenant leur fils. Abandonné et en état de choc, il se fait renverser par une voiture et se retrouve "projeté" dans un monde parallèle, le Fief, pays de légende où règnent surnaturel et magie blanche. Commence alors pour Thomas Covenant une aventure épique, à laquelle rien ne le préparait. Il est investi d'une mission : sauver tout un peuple du chaos et de la destruction...

Participer à des challenges permet de sortir des livres qui seraient restés immergés au fin fond des P.A.L, c'est le châtiment que j'avais réservé à celui-ci ... Oublié ... Il est enfin dépoussiéré ...

Mais je dois dire que je n'ai pas trouvé dans ce titre, la rêverie que m'occasionne la fantasy habituellement, et si je vous dis que je me suis un peu forcée à le finir, vous aurez compris que je n'ai pas été convaincu par l'histoire, j'en resterai donc à ce tome ...

Un concept de départ plutôt original où l'on découvre le héros de l'histoire, un écrivain est en bien mauvaise posture, Thomas Covenant à la lèpre, on ne sait d'ailleurs ni pourquoi, ni comment ! A quelques mois d'un décès certain, il se retrouve parachuté dans un monde fantastique, on ne sait ni pourquoi, ni comment... et c'est ce qui m'a gêné le plus dans cette histoire... On ne sait jamais ni trop pourquoi, ni trop comment, très peu d'explications en général, et le monde dans lequel notre anti-héros est projeté, m'a paru assez insipide, un univers où la nature est reine, où les peuples vivent en symbiose avec la nature, il la défende, vénère des croyances peu explicites, bref …Je n'ai pas été captivé. C'est aussi un monde peuplés de quelques créatures étranges dont on n'a jamais vraiment de descriptions précises, il est en fait assez difficile de s'imaginer ce monde parallèle, où il n' y a que des cahuttes, et des paysages verdoyants, un petit côté avatar ! Les messages qui encensent "mère nature" sont un leit-motiv qui finit pas revenir trop souvent et qui n'apporte rien à l'histoire, qui manque cruellement d'actions soutenues…

Dans ce monde "magique" la maladie de Thomas recule et disparait quasiment. N'y comprenant rien, Covenant se retrouve alors perdu entre le rêve et la réalité, persuadé qu'il vit un rêve et que le cauchemar va le ramener à la réalité. Son personnage et ses comportements sont parfois incompréhensibles, ses réactions inconstantes... On peut comprendre la démesure de la situation, mais rien ne nous rend Thomas attachant ! et je n'ai pas pu avoir pitié de lui, ni m'investir à ces côtés dans son aventure, une aventure qui met en scène des accessoires magiques bien maigres, un anneau et un bâton qui tend à vouloir nous rappeler un peu la quête du seigneur des anneaux, mais en reste une pâle copie… J'ai lu que ce livre se targuait de rivaliser avec l'univers de Tolkien ! Et bien ! je n'ai rien trouvé de plus éloigné !!!!

Quant à la mission, elle parait aussi pâlotte que le reste et ne m'a pas mis en mode suspens et en attente de ce qui va se passer … Cet homme qui combattait la mort dans notre monde, doit ici sauver tout un peuple, il détiendrait un pouvoir sans commune mesure, le seul qui pourrait soulever une malédiction, celle du rogue ! Le peuple de Fief le voit comme une réincarnation d'un être prodigieux … mais je n'ai vu que l'homme au caractère franchement désagréable et j'ai poursuivi cette histoire en me trainant un peu derrière eux, j'ai suivi la route tracée par le voyage que les héros de l'histoire mène à travers le Fief. Des personnes vont et viennent à ces côtés, croisent sa route dans le récit, apportant goutte à goutte des explications sur ce monde. On ne sait pas comment on y arrive… et vous verrez qu'on ne sait pas non plus comment on en revient … !

Une histoire simple qui souffre d'une écriture informelle, les émotions ne sont pas passées. J'aime assez dans le principe, le fait de pouvoir être parachuté dans un autre monde, mais il faut que l'imagination soit sollicitée et ni l'histoire banale, ni les personnages n'ont su m' y amener…

Ceci n'est que mon avis, prenez le avec des pincettes car j'ai lu aussi de bonnes choses sur cette saga, alors tentez l'aventure à votre tour, peut-être que le ton de cette série m'a laissé insensible parce que ce n'était pas le bon moment pour moi de la lire ! J'attends vos avis !





jeudi 12 février 2015

La horde du contrevent - Alain Damasio

Présentation de l'éditeur ( Folio SF) - Science-fiction

" Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu'un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s'y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d'eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu'en Extrême-Aval ait été formé un bloc d'élite d'une vingtaine d'enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueules, leur vie durant, le vent jusqu'à sa source, à ce jour jamais atteinte : l'Extrême-Amont. Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m'appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l'éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l'azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l'ultime. "

La horde du contrevent est un livre qui renferme une histoire bouleversante, je me suis vraiment demandée ce que j'allais pouvoir écrire… Quelle envolée poétique dans ce monde imaginaire cruel, impitoyable et sans fin ! 

Il a pourtant été assez fastidieux de rentrer dans ce roman de science-fiction, et j'ai du prendre un peu sur moi, pour me dégager des moments de parfaite concentration, mais, une fois que l'ancrage a été fait, je n'ai pas réussi à le lâcher. J'avais l'impression d'avoir trouvé une vraie énigme, un vrai mystère à suivre, une histoire originale inventée par un esprit créatif et novateur. L'auteur maîtrise parfaitement la rhétorique et instille doucement des émotions et des réflexions intelligemment mises en scène. Un grand livre ! je vous assure, il faut s'y essayer malgré la hardiesse de certains passages ! 

Le style est tout à fait étonnant, la richesse de la plume de l'auteur, ses tournures de phrases appropriées en font un bijou pour moi. La lecture de certaines phrases, parfois, me paraissaient incompréhensibles, élaborées avec un enchainement de mots érudits et d'images complexes, et c'est là, tout le génie de l'auteur car malgré tout, la poésie de ces mots nous apportent quand même, un éclairage et une compréhension évidente. 
Le style nous interpelle à d'autres égards, la façon de découper les chapitres par exemple, en paragraphes, ce qui nous donnent la vision de chaque participant, symbolisées par un signe, ils relatent chacun à leur tour, leur version des événements, avec leurs mots et leur sensibilité, et nous font ainsi avancer dans l'histoire. 

Je n'ai pas encore pris beaucoup de recul et je suis encore sous le choc de l'histoire de cette 34eme horde, une équipe constituée de 23 personnes charismatiques, surprenantes qui sont des forces de la nature. Femmes et hommes, coriaces et entraînées, se retrouvent pour une expédition de longue haleine, rallier deux points extrêmes de leur monde, une quête qui leur permettra de remonter le courant du vent, jusqu'à en trouver l'origine … De l'aval à l'amont, tout comme les pages qui se décompte de 700 à 0, un effet de mise en page qui nous ramène inévitablement vers le point de départ ! 

Un parcours initiatique que l'on vit intensément, on souffre avec eux et on peine à avancer dans ces paysages sévères, emprunts d'une certaine magie, et d'une noblesse morbide. On y découvre toutes les formes du vent. Leur lutte contre ces éléments naturels est décrite avec brio, insistant toujours sur la fragilité de l'homme face à la nature. 

J'ai retenu mon souffle plus d'une fois, mais l'auteur ne nous épargne rien, un livre épuisant à lire tant il absorbe toute votre attention. Les passages de la tour fontaine, la Norska glaciale, la joute verbale 
(magnifique!) à Alticcio … Autant d'aventures envoûtantes que de bonheurs à lire … 

On s'identifie à tous les personnages, ils se révèlent attachants à leur façon, on peut se retrouver en chacun d'eux, une pensée pour le scribe et le troubadour qui m'ont touchés plus fortement, et une marque de respect pour le traceur et le guerrier qui m'ont laissés scotchés par leur ténacité et leur déterminisme ! Sachez que même si je ne les cite pas tous ! Ils ont tous une place dans mon coeur de lectrice, et se sont illustrés d'une manière ou d'une autre sur le chemin de leur destin.

Le vent est omniprésent dans ce récit… Il donne le souffle et le rythme à ce roman époustouflant, épique … Ce livre est un coup de coeur immense, il témoigne que d'excellents auteurs français, comme Mr Damasio ont des choses à dire en alliant magistralement la poésie à la réflexion. Ce roman demande beaucoup d'attention, mais en récompense, j'ai été bouleversée par autant d'humanité, et je ne risque pas d'oublier cette quête aussi belle ... qu'inutile… 

On connaît aussi une des caractéristiques du vent, on dit souvent qu'il peut rendre fou …
 Alors attention à vous, s'il vous prenait l'envie d'ouvrir ce livre....










mardi 10 février 2015

1er à mourir - James Patterson

Présentation de l'éditeur ( pocket) Policier
Traduction : Yves Sarda

San Francisco, un criminel supprime avec cruauté et sadisme des couples de jeunes mariés durant les premières heures de leur lune de miel. Une jeune inspectrice, Lindsay Boxer, est en charge de l'enquête. Elle est aidée de sa meilleure amie, médecin légiste, d'une journaliste, ainsi que de l'adjointe du procureur, afin d'arrêter l'assassin qui semble insaisissable. Toutes quatre décident de créer le " Women Murder Club " ! Faisant fi de leurs supérieurs hiérarchiques qui les freinent, enquêtant hors de leurs heures de travail, elles vont réussir, grâce à leur ténacité et leur intuition, à assembler peu à peu les pièces de cet horrible puzzle.

SERIE "LE WOMEN MURDER CLUB" 

A l'occasion du dernier "castle" série américaine sympathique où les forces de l'ordre collabore avec un auteur de roman policier, j'ai remarqué la présence de James Patterson dans le carré des joueurs de Poker … L'idée est vraiment amusante d'avoir su glisser de vrais auteurs dans cette série, n'ayant rien lu de lui encore, c'était le moment, déjà pour faire honneur à de nombreux challenges et aussi car j'ai trouvé les trois premiers de cette série en brocante il y a quelques mois ...

Une série qui ne compte pas moins de 13 titres et qui semble bien fonctionner, le monsieur est très prolixe puisqu'il en écrit un par an … 
Premier à mourir, 2003, Deuxième Chance, 2004, Terreur au troisième degré, 2005, Quatre fers au feu, 2006, Le Cinquième Ange de la mort, 2007, La Sixième Cible, 2008, Le Septième Ciel, 2009, La Huitième Confession, 2010, Le Neuvième Jugement, 2011, Dixième Anniversaire, 2012, La onzième et dernière heure, 2013 , Douze coups pour rien, 2014 et Unlucky 13.

Alors c'est certain, avec un rendement pareil, on ne peut pas s'attendre à de la grande littérature, il y a même beaucoup de tournures de phrases qui m'ont fait un peu grincer des dents, mais si on se laisse porter par l'histoire, on oublie assez rapidement ces désagréments, parce que cette enquête va a 100 à l'heure, que l'intrigue est audacieuse et que les personnages sont attachants … 

J'avais l'impression d'être assise devant un bon feuilleton, l'écriture simple est très visuelle et on imagine très bien la production de ces romans en série télévisée (que je ne connais pas encore …) 
On y trouve le charme d'une bonne intrigue, car même si l'enquête et sa résolution sont assez classiques dans sa forme, l'histoire est assez déroutante et nous emmène sur un long parcours de suspects, les rebondissements ne cessant de nous entrainer sur des pistes farfelues et diverses. Le tout se joue avec une rapidité d'action qui nous maintient en haleine et je l'aurai certainement lu d'une traite si le sommeil n'avait pas gagné la partie quelques fois ! 

Les personnages sont le point fort car notre quatuor qui se voit naître et s'étoffer tout au long de l'histoire regroupe 4 personnalités différentes, et leur métier leur donne toutes les facilités pour découvrir, accéder et mener des enquêtes.
Lindsay Boxer, qui mène la danse à plus d'un titre est sans contexte la cheftaine du groupe, elle nous surprend par ses réactions et met un point d'honneur à éviter de mélanger vie privée et travail mais sa santé nous réserve des surprises et nous rend cette jeune femme, attendrissante. Les dialogues sont soutenus, parfois drôles et aident le rythme du livre et la cohésion des personnages à se maintenir. 

Un bon petit policier qui se lit avec plaisir, une lecture de plage parfaite qui redonne un peu de légèreté après une lecture de thrillers sombres et glauques. Je pense lire mes deux autres tomes prochainement, histoire de savoir ce que va devenir notre héroïne qui est dans une "salle passe" à la fin de ce premier volume ....



vendredi 6 février 2015

Lady Doll, la poupée intime T.1 - Vessella et Penco Sechi

Une BD de Daniele Vessella et Béatrice Penco Sechi 
Chez Soleils Productions 2010

Gaja ne parle qu'à ses poupées. Il faut dire que son visage déformé lui vaut d'être rejetée du monde, des autres enfants comme de son propre père. La seule créature à pouvoir comprendre Gaja est sa mère, Claire, une femme fragile, qui lui offre quantité de jouets pour qu'elle se sente moins seule. Mais Claire a une santé fragile, qui ne s'améliore qu'avec cette drogue que lui fournit son époux... 

Tome 1 la poupée intime
Tome 2 une maison de poupée

Si cette BD m'a plu dès la prise en mains, c'est que j'ai pensé, tout de suite, à l'univers de Tim Burton, fan de ses ambiances glauques, je trouve que Gaja aurait pu lui plaire à la manière d'une certaine Coraline... 

L'histoire est assez classique, une petite fille défigurée qui se retrouve vite reléguée au rang de monstre de la société, un père qui se moque d'elle et ne pense qu'à la fortune qu'il pourrait tirer du décès de sa femme, une maitresse de maison autoritaire mais qui ne veut pas devenir nourrice et ne sait pas gérer les humeurs de Gaja.. Tout ces éléments vont accentuer la maladresse de la jeune fille, elle se sent contrainte à vivre repliée sur elle-même, ne parlant qu' à ses poupées, ses confidentes. Sa mère, malade dans un établissement spécialisé, sera rappelée par le père pour qu'elle puisse venir aider la jeune fille a reprendre goût à la vie. Qu'y a t il de mieux que l'amour et la tendresse d'une mère ? Hélas le bonheur va être de courte durée et la situation va vite tourner au cauchemar… même si on y était déjà un peu … 

Des ambiances paradoxales sont visuellement mises en scène, ainsi on est bercé par la douceur de Gaja qui cache un horrible minois, de même les couleurs douces et chatoyantes de la maison nous font à peine oublier les visages des personnages très stylisés, aux regards angoissants avec leurs grands yeux, de grosses têtes sur des corps longs et rachitiques, très cauchemardesque comme style ! Ce n'est pas chuky mais on y est presque …. 

Un très beau graphisme qui renforce les ambiances tantôt douces, tantôt agressives, le tout est bien exploité et nous met parfois un peu mal à l'aise, on ne sait pas très bien comment va réagir Gaja, parfois douce, et agressive dans l'instant suivant, on est accroché à son souffle et elle distillera très peu de paroles, se contentant de parler doucement et de jouer avec ses poupées en oubliant le monde extérieur. 
L'histoire est dérangeante et s'achève sur une suite qui laisse penser que Gaja a fait le choix de rester cloitrée dans sa maison de poupée ! On sent que le dérapage pourrait arriver en laissant ressortir toute la violence qu'elle retient depuis longtemps…Le thème de la différence et de l'acceptation de l'autre est au coeur de cette histoire, ce recueil dépeint un monde adulte dur et sans concession tout comme celui des enfants qui répètent les gestes de leurs parents. 

Une histoire touchante colorée avec précision et qui accentue les humeurs et les vices de chacun, un beau graphisme qui souligne aussi les traits de chaque personnage en exhalant leur caractère et leur sentiment. Les poupées ont une place particulière... que va t il se passer ? La mise en place de ce premier tome me donne envie d'en savoir plus, le tome 2 est donc en prochaine lecture ...







mardi 3 février 2015

LDPA saison 12 - Challenge Livra'deux pour pal'Addict

Cette 12 saison sera partagée avec MarieJuliet

Challenge inspiré de ce que font déjà deux membres de la team, Jess et Iwry.
Elles nous proposent à présent un rendez-vous régulier sur LA pour notre plus grand bonheur.

Le principe (toujours le même)

En binôme, chacun choisi dans la PAL de l'autre, trois livres :
* Qu'il a lu et aimerait faire découvrir à son partenaire
* Dont il aimerait avoir l'avis d'un ami
* Des titres qui vous interpellent pour leur résumé...

Nous devrons le lire et en faire un avis avant la fin avril.

Voila mon choix pour MJ et mes commentaires !
(je sais que tu as très envie de le lire, 
moi je n'ai pas accroché du tout, curieuse de savoir ce que tu en penses ! ….) 

Les lames du cardinal de Pevel 
( je suis super fan de la trilogie ….) 

 Un éclat de givre d'Estelle Faye 
(On entend beaucoup son nom en ce moment, 
je ne connais pas du tout et ton avis m'intéresse donc !)


Voila le choix de MJ et ses commentaires pour moi !

(parce que c'est fun.) 

Thomas Geha - Cent visages 
( parce que je l'ai dans ma pal et que j'aurais ainsi ton avis) 

Patrick Rothfuss - Le nom du vent 
(parce que Rothfuss (attention avalanche de petits coeurs!)